« En monnaie constante, le prix des logements est 69 % plus élevé qu’en 2000, alors que le revenu disponible par ménage n’est supérieur que de 3 % », affirme le CGEDD. Cette magie qui déconnecte les prix de l’immobilier des revenus des ménages peut-elle perdurer ? Probablement oui tant que les taux resteront très bas.
« Si les taux d’intérêt augmentent encore, les prix immobiliers ne résisteront pas », estime Marc Touati, président du cabinet ACDEFI. Il table sur une baisse de prix de l’ordre de 15 % en 2018-2019. Mais la notion de bulle est très relative. Autant celle-ci apparaît clairement sur les graphiques établis en fonction des bases de données notariales et indices Notaires-INSEE sur Lyon et Paris, autant elle apparaît comme beaucoup plus modérée en province hors exception Lyonnaise et éventuellement Bordelaise.
Cependant, à Paris, la tension immobilière est telle qu’elle serait capable d’absorber une chute de la demande. Par ailleurs, la ville est moins sensible à une baisse de pouvoir d’achat des primo-accédants, les plus sensibles à une détérioration des conditions de crédit.