Les armes des fonds patrimoniaux, diversification et flexibilité, ont montré leurs limites face à la violence des chocs financiers connus en 2018. Une rupture brutale après dix années de gains quasi-ininterrompus. Leurs performances avaient fait oublier l’absence de garantie en capital de ces fonds implicitement comparés aux fonds euros d’assurance vie qui, eux, sont garantis et gérés dans une vision de long terme beaucoup plus prudente. Leur flexibilité a peu servi : la promesse de réactivité ne vaut pas en cas de choc brusque. Ceux qui n’avaient pas anticipé correctement les à-coups sur les actions n’ont pas su se rattraper en cours de route.
Pourquoi ? A la sous-estimation des risques par les modèles, s’est ajoutée la crainte d’une remontée des taux et de l’inflation qui a détourné les gérants des obligations souveraines. Anticipant donc une perte inéluctable sur ces obligations sans risque, les gérants ont renforcé leurs actifs risqués.