Une étude de l’IFRAP met en évidence l’inflation récente des impôts directs. La progressivité reste très importante, et la fiscalité frappe tout particulièrement les 10% de foyers les plus riches… Lesquels ont peu de choses en commun entre eux. Les «impôts directs» sont ici constitués de la CSG-CRDS, des prélèvements sociaux, de l’impôt sur le revenu et sur les capitaux mobiliers, des taxes foncières et d’habitation, de l’impôt de solidarité sur la fortune le cas échéant, et des droits de mutation à titre gratuit (droits de successions). Sur la période, les impôts directs ont progressé de plus de 63 milliards d’euros, atteignant 250 milliards d’euros en 2017, soit une hausse globale de 25,2%.
Sur les 63,4 milliards d’euros de supplément d’impôts directs, 24,3 milliards d’euros ont concerné le dernier décile de niveau de vie, soit 38% du total. La raison? L’augmentation de la CSG, qui est proportionnelle et non progressive.
Dans le champ du débat politique, on évoque même plus souvent les «1%», percentile ultime des Français les plus aisés. Selon les calculs de l’IFRAP, on entre dans ce «1%» à partir d’environ 170.000 euros de revenu annuel, soit un peu plus de 14.000 euros par mois. Mais au sein de ces foyers, quoi de commun entre un couple de médecin gagnant à peu près cette somme, ou un père de famille chef de PME, et un des 6776 foyers déclarant plus d’un million d’euros de revenus?