Malgré la grogne des banquiers centraux et de certains gouvernements, les cryptomonnaies ne cessent de gagner du terrain. Il y a quelques années à peine, elles ne retenaient l’attention que de quelques passionnés d’informatique à la recherche de protocoles capables d’opérer des transactions monétaires sans passer par les banques. Aujourd’hui, elles offrent en certains endroits de véritables alternatives aux devises domestiques et bousculent les autorités monétaires. Le problème actuel est la fluctuation des cours. C’est ce problème de fluctuation qu’entend résoudre Facebook en mettant sur le marché une cryptomonnaie adossée à un panier de devises comme le dollar ou l’euro. Le libra a donc pour objectif de constituer la première devise numérique privée crédiblement stable.
Pour gagner l’opinion publique, Facebook fait valoir les enjeux liés au déploiement de solutions de paiement dans les pays en voie de développement. Un tiers de la population mondiale n’est pas bancarisée, le double en Afrique subsaharienne. La majorité a toutefois accès à un téléphone portable.