« En Allemagne, précise Sophie Jacobi, avocate associée chez Jacobi Legal, cabinet d’avocats franco-allemand, les résidents fiscaux étrangers sont soumis dès le premier euro de revenus à un taux d’imposition qui varie de 14 % jusqu’à 45 % pour des revenus annuels de plus de 250.000 euros. S’y ajoute, pour tout le monde, une contribution de solidarité de 5,5 % du montant des impôts à payer. »
Le point fort pour un investisseur tricolore c’est que les revenus fonciers imposés outre-Rhin sont nets de toutes charges. Dans ces « charges allemandes » il pourra inclure, outre celles courantes de la location (taxe foncière, taxe de nettoyage, poubelles, eau, électricité, chauffage…), un amortissement annuel de 2 ou 2,5 % de la valeur du bien (augmentée des frais annexes à l’achat) pour une longue durée ainsi que les intérêts du crédit contractés auprès d’une banque européenne.
Dr Alexander Jacobi, avocat associé chez Jacobi Legal, « depuis quelques années, le fisc français est beaucoup plus attentif aux revenus de source étrangère. Dans certains cas, où l’imposition de revenus immobiliers locatifs en Allemagne est inférieure à ce que doit payer en théorie le bailleur français dans son pays, il procède à des redressements. Il n’y a pas, à notre connaissance, de doctrine officielle à ce sujet mais la pratique est jugée légale en vertu d’une interprétation des conventions internationales. »