D’après l’auteur de cet article: « si la probabilité de défaut d’un État occidental dans les dix prochaines années est relativement faible (excepté peut-être pour l’Italie), celle de la remontée des taux d’intérêt à long terme à ce même horizon est beaucoup plus élevée, rendant donc inévitables des moins-values conséquentes sur les placements obligataires (les obligations). Autrement dit, en dépit de l’aveuglement collectif, depuis les investisseurs chevronnés jusqu’aux petits épargnants en passant par la BCE, je continue de défendre que des taux d’intérêt des obligations de l’État français, mais aussi de l’ensemble des pays de la zone euro, aussi bas ne sont pas normaux.
Nous assistons là à la réciproque de la crise des subprimes. Mais, en pire! Car à l’époque, les risques étaient élevés mais les rendements aussi. Aujourd’hui, les risques sont forts, mais les rendements faibles. Autrement dit, nous n’avons ni le beurre, ni l’argent du beurre… et en plus il faut payer! Encore plus grave, lorsque les taux à long terme remonteront, les moins-values obligataires grèveront les résultats des banques, compagnies d’assurance et autres caisses de retraite, qui auront alors bien du mal à assainir leurs comptes. »