L’Union postale universelle (UPU) se réunit, pendant deux jours, à Genève pour un Congrès extraordinaire qui s’annonce tendu, chose inhabituelle dans cette vénérable institution fondée en 1874 et ce pour la 3eme fois de son histoire. Ceci fait suite à la décision des États-Unis de vouloir se retirer. L’administration Trump estime que la Chine profite de tarifs (fixés par l’UPU) trop avantageux pour les « lettres et des petits paquets » qu’elle exporte notamment aux États-Unis. Le principe de base, c’est un remboursement par le pays d’expédition des frais encourus par le pays de destination dans son service de distribution.
Mais l’UPU a instauré un système de quatre catégories de pays selon leur « développement postal » pour plus d’équité, et donc pour éviter de léser les États les plus pauvres. Or, la Chine fait partie de la troisième catégorie et bénéficie donc de taux relativement faibles. Arguant que la Chine n’a plus rien d’un pays en développement, les États-Unis estiment que Pékin ne doit plus bénéficier de tarifs préférentiels.
Selon l’indice réalisé par Pitney Bowes, le volume de colis expédiés depuis la Chine vers le reste du monde, a atteint 40,1 milliards d’unités en 2017, soit 1.270 colis par seconde, en progression de 28% sur un an.