Une pénurie de liquidités de six mois serait fatale à la moitié des plus grandes banques de la zone euro, indique la Banque centrale européenne (BCE) au regard des résultats du test de résistance prudentiel de 2019. « Les résultats de l’exercice sont globalement positifs: près de la moitié des 103 banques ayant participé à l’exercice ont déclaré une ‘période de survie’ de plus de six mois en cas de choc défavorable et de plus de quatre mois en cas de choc extrême », explique la BCE. La période de survie correspond au nombre de jours pendant lesquels une banque peut continuer à exercer ses activités avec la trésorerie et les garanties dont elle dispose, sans accès aux marchés de financement.
Selon elle, « les effets des chocs idiosyncrasiques de liquidité sur les banques universelles et les banques d’importance systémique mondiale seraient généralement plus sévères que pour les autres établissements, dans la mesure où elles dépendent habituellement de sources de financement moins stables, comme les dépôts de montants élevés et les dépôts des entreprises, soumis à des taux de sortie de trésorerie plus élevés dans le cadre de l’exercice ». En revanche, « grâce à leur base de dépôts plus stable, l’incidence sur les banques de détail serait moins forte ».