Les dispositifs audités par la Cour sont, à ses yeux, « nombreux » (il y en a sept) et « inégalement justifiés ». Ils représentent un « poids » substantiel: près de 14 milliards d’euros « de dépenses supplémentaires », qui obèrent « la soutenabilité financière du système ». En 2017, ils étaient à l’origine d’un départ à la retraite sur deux, contre un sur trois en 2012. De tous les mécanismes expertisés par la Cour, c’est celui des « carrières longues » qui a la plus grande envergure. Instauré en 2003, il donne la possibilité à un actif qui a commencé à travailler avant 20 ans et qui a le nombre de trimestres requis de partir avant 62 ans. En 2017, tous régimes confondus, plus de 250 000 individus ont demandé le versement de leur pension dans ce cadre. Ce qui a occasionné un montant de dépenses de l’ordre de 6,1 milliards d’euros.