Aujourd’hui, les prophètes de la prochaine crise se bousculent au portillon. Avec une course à l’échalote à qui annoncera la plus forte, la plus meurtrière.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’argumentation est bien courte. Le monde développé 1/ a déjà lésé sur de longues périodes les épargnants, sans que cela ne soit préjudiciable à la croissance, à l’emploi ou à l’investissement. 2/ Tous les enchainements pronostiqués par les cassandres ont viré jusqu’ici au fiasco: où est la fameuse inflation sur laquelle devait se fracasser le QE, la brutale remontée des taux qui devait précipiter la perte des États endettés?
Avec la récession qui se dessine et le nouvel affaissement des taux, les banques entrent dans une nouvelle zone de compression de leur marge d’intérêt. Le refinancement à taux zéro après des banques centrales ne suffit plus à sauver leurs marges. Et la dépréciation des actifs va mettre à mal la « fair value » des grands fonds, avec les normes IFRS. Ce n’est donc plus là-dessus que vont se récupérer les banques. Dans une sphère ou chacun détient chacun, où le risque systémique est donc maximal…là oui ça peut craquer.