Ce n’est pas le gouvernement qui le dit, mais la dernière étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiée ce mardi. Chaque année depuis le début du quinquennat, les économistes de l’IPP chiffrent l’impact redistributif des mesures fiscales, c’est-à-dire leur effet sur le niveau de vie des ménages en fonction de leur revenu.
Les revenus situés entre le troisième et le huitième décile (soit 1.350 euros à 2.530 euros par mois pour un célibataire) bénéficieront d’une hausse de leur revenu disponible de 3 % entre 2017 et 2020. « Les gagnants se situent dans une large classe moyenne. Dans le même temps, les 20 % les plus aisés gagneront seulement 1 % de revenu disponible en moyenne. »
Il reste quelques creux dans cette courbe redistributive: les 20 % les plus modestes, souvent bénéficiaires de minima sociaux qui n’ont pas été revalorisés (en dehors du minimum vieillesse et de l’AAH qui, eux, ont été fortement augmentés), et les 20 % de ménages les plus aisés (hormis le 1 % de plus hauts revenus).