Cet impôt local a en effet augmenté de 34,7 % entre 2008 et 2018, soit un rythme 3,5 fois plus élevé que l’inflation. La responsabilité de cette hausse est collective car le calcul de cette taxe locale incombe à plusieurs acteurs: État, commune, département et intercommunalités.
L’État révise à la hausse les valeurs locatives. La base d’imposition de la taxe foncière sur le bâti sur laquelle les collectivités locales appliquent leur taux est en effet composée de la valeur locative cadastrale définie par l’administration fiscale. Ces valeurs en vigueur depuis 1971 sont révisées chaque année par l’État. Or ce dernier a eu la main lourde depuis quelques années. Ces valeurs ont bondi de 14,6 % entre 2008 et 2018 contre une hausse de 4,5 % entre 2013 et 2018. La taxe foncière qu’ont dû acquitter les propriétaires a donc mécaniquement augmenté quelle que soit la décision prise par les collectivités locales.
En 2018, les trois taxes directes locales dites « impôts ménages » (taxe d’habitation, taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les propriétés non bâties) ont rapporté 57 milliards d’euros, soit 38 % des recettes fiscales des collectivités (https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/10/15/fiscalite-locale-en-trente-ans-plus-d-impots-et-plus-d-inegalites_6015591_823448.html).
https://www.pap.fr/actualites/immobilier-les-taxes-foncieres-s-envolent-depuis-2008/a21306