L’étude de l’Institut des politiques publiques, publiée ce mardi, éclaire ce phénomène. Ses économistes ont calculé le taux marginal d’imposition, c’est-à-dire la part qui revient à l’État pour chaque euro supplémentaire gagné, à l’entrée dans le barème de l’impôt sur le revenu. Il ressort que ce taux est de 16 %, au lieu de 11 % comme l’indique le barème de l’impôt.
Ceci est dû à la décote, mécanisme permettant d’adoucir la fiscalisation lorsque l’on gagne des revenus qui deviennent imposables. Dans la réforme actuelle, il s’agissait d’adoucir l’entrée dans l’impôt, sans créer de nouveaux non-imposables et en concentrant la baisse sur les classes moyennes. Pour cela, la seule solution était d’étendre l’application de la décote à l’ensemble des contribuables de la première tranche. Au final, les revenus entre 15.000 et 25.000 euros seront taxés à 16 %, au lieu du 11 % affiché sur le barème, mais cela reste bien inférieur au taux réel actuel.