Taxer les robots serait alors la solution miracle pour assurer l’équilibre du régime de retraite et des dépenses de santé ? Le Cor est loin d’être catégorique. Il faut d’abord voir dans quel cadre ce type de fiscalité pourrait se mettre en place. « Cet argument de fiscalité incitative renvoie à une question économique centrale: quelle est la place des robots dans le processus productif? Sont-ils plutôt assimilables à du facteur travail ou du facteur capital ? », questionne le Conseil.
La structure pointe aussi les écueils d’une telle mesure. Le principal étant que « la substitution, même partielle, des robots aux humains entraîne une baisse des salaires à court terme et une déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés ». Traduction, la taxation des robots pourrait avoir comme répercussion l’amplification des inégalités entre les travailleurs en fonction de ceux qui pourraient être remplacés ou non par des robots.