Le Brexit n’en finit pas de finir

Samedi soir, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a sobrement pris acte de la réception de la demande du gouvernement britannique pour un nouveau délai. Il devrait se donner jusqu’à au moins mardi matin pour consulter les chefs d’État et de gouvernement de l’UE sur la réponse à apporter à cette demande. Mais les Vingt-Sept n’ont aucune envie de se précipiter, tant ils sont conscients de l’imprévisibilité de la politique britannique.
Boris Johnson a envoyés trois lettres au Conseil européen. La première, non signée, était une copie de la lettre demandant une extension contenue dans la loi Benn prévue à cet effet, la seconde était une missive de Sir Tim Barrow, ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l’UE, qui expliquait que la loi obligeait le gouvernement à envoyer cette demande. La troisième missive de deux pages était, elle, signée personnellement par Boris Johnson. Elle disait, en gros, qu’il ne jugeait pas « utile » une nouvelle prolongation et se disait « confiant » de pouvoir faire adopter la loi sur le retrait de l’UE avant le 31 octobre.
Un recours devant un tribunal écossais devrait examiner lundi si la lettre non signée peut être considérée comme illégale, ce dont doutent la plupart des juristes.
Le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab a affirmé dimanche que le gouvernement disposait désormais du nombre de voix nécessaires (320) pour faire voter la loi. Sa confiance tient à ce que plusieurs députés qui ont voté samedi en faveur de l’amendement – qui a entraîné la demande d’extension – ont promis de voter pour, maintenant qu’ils sont assurés qu’une sortie sans accord est exclue le 31 octobre. Mais un nouvel obstacle s’annonce. La loi est susceptible de faire l’objet du dépôt de plusieurs amendements dont l’examen et le vote prennent du temps…

https://www.liberation.fr/planete/2019/10/20/le-brexit-n-en-finit-pas-de-finir_1758693

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