Aujourd’hui, les quatorze États africains qui utilisent le franc CFA doivent déposer 50 % de leurs réserves de change en France, obtenant en contrepartie une convertibilité illimitée avec l’euro, ce qui leur donne une certaine crédibilité internationale sur les marchés financiers.
Pour Patrice Talon, le retrait de ces devises de la Banque de France est davantage « un problème psychologique » que « technique ».
Nous avons demandé à Ruben Nizard, économiste spécialiste de l’Afrique chez l’assureur Coface, de décrypter la faisabilité et les conséquences d’une telle décision, dont le premier effet serait de « remettre en cause d’un des piliers de fonctionnement de la zone franc: la garantie de convertibilité ». En cas de rapatriement, la garantie de convertibilité serait remise en cause.