Rien depuis cette invitation au dialogue du président américain n’indique que les États-Unis sont disposés au compromis sur la taxation des entreprises du secteur numérique. Bien au contraire. Depuis qu’ils ont été invités par le ministre français des Finances, Bruno Le Maire a exprimé clairement leur intention: « Oui ou non, les États-Unis sont-ils prêts à accepter la taxation numérique ? », ces derniers tergiversent.
Steve Mnuchin a présenté de nouvelles propositions, jamais évoquées jusque-là. Il suggère cette fois que les multinationales pourraient avoir le choix entre le système actuellement en vigueur, peu exigeant sur le plan fiscal, et celui qui serait conclu au terme des négociations à l’OCDE.
Derrière l’expression « safe harbor régime », utilisé dans le texte, se cacherait un principe « d’optionalité » qui risque de faire échouer la négociation car « on ne peut pas négocier à 135 pays un accord pendant des mois et des mois pour dire au final qu’il est en option », comme l’a expliqué une source proche des négociations citée par l’Afp.