Un gestionnaire d’immeubles locatifs de la région de Montréal estime qu’on assistera à une « véritable hécatombe » chez les constructeurs d’habitation s’ils devaient être forcés de fournir un logement de remplacement à tous les locataires qui n’auront pas accès à leur logis à la date prévue, en raison de l’arrêt complet des chantiers.
Selon le directeur général adjoint du Groupe Evex, de L’Assomption, Paul Savoie, la fermeture des hôtels, des entreprises d’entreposage et l’impossibilité de visiter des logements vacants en raison de la pandémie de la COVID-19 font en sorte qu’il devient « impossible de respecter la loi » imposant aux constructeurs de fournir un logement aux locataires lorsque l’appartement prévu pour eux n’est pas disponible. Au 1er juillet, ajoute M. Savoie, c’est au moins une cinquantaine de logements qui ne seront pas terminés comme prévu, en raison de la fermeture de tous les chantiers de construction non essentiels décrétée le 23 mars et qui reste en vigueur jusqu’au 4 mai.
« L’an dernier, affirme-t-elle, il y a eu plus de 200 familles au Québec, dont une centaine à Montréal, qui se sont retrouvées sans logement au 1er juillet. Cette année, la situation s’annonçait déjà encore pire, avec des taux d’inoccupation des logements qui n’ont jamais été aussi bas en 15 ans », selon des données publiées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement.