La crise due au coronavirus, « totalement inédite dans sa nature, et plus violente que les crises précédentes », devrait faire chuter le produit intérieur brut (PIB) français d’« au moins 8 % » cette année, en fonction de la durée de « l’acte II » du déconfinement, estime le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Pour lui, l’État « joue un rôle d’amortisseur majeur » face à la crise: « L’intervention publique massive a absorbé au moins les deux tiers du choc et réduit d’autant son impact pour les ménages et les entreprises. »
« La France va sortir de ce choc avec une dette publique accrue d’au moins 15 points de PIB, à 115 %. Dans la durée, il faudra rembourser cet argent », insiste le gouverneur.
Une relance de la consommation est envisageable, étant donné que de nombreux Français dépensent moins que ce qu’ils gagnent durant le confinement. Cette différence « devrait être demain un réservoir d’achats, et donc de croissance », pour peu qu’ils soient « rassurés sur le plan sanitaire », selon lui.