Le PIB est obsolète pour mesurer la crise et la reprise attendue

Mais une difficulté de taille apparaît: comment appréhender dans les calculs macro-économiques des actions – justifiées – des États? Comment mesurer un PIB « nettoyé » des subventions (chômage partiel, reports de paiement d’impôts) et non corrigé des effets positifs des prêts et garanties étatiques et para-étatiques? On comprend bien que le PIB se dégraderait bien davantage sans ces mesures: non pas – 8% annuels, mais – 30%?
Aussi, pour prendre la mesure de la gravité de la crise et pour mieux accompagner sa sortie, des indicateurs plus « physiques » pourraient utilement identifiés et analysés. Et nous ne sommes pas à court de chiffres, grâce aux multiples instituts qui travaillent sur le sujet. La première serait l’emploi. La deuxième porterait sur la production.
Pour autant, les enjeux vont au-delà des indicateurs traditionnels: « a new after », comme certains libellent nos lendemains incertains, préfigure que les comportements des acteurs économiques évolueront dans des directions inconnues, que des mutations engagées vont s’accélérer alors que des tendances peuvent s’inverser (relocalisations). Il sera donc intéressant de suivre le pourcentage de consommation locale, des indices de déplacement, le taux de télétravail, les décisions d’investissement/relocalisation, le nombre de consultations médicales, nombre de créations d’entreprise…

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-pib-est-obsolete-pour-mesurer-la-crise-et-la-reprise-attendue-845788.html

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