Un sommet virtuel si important qu’il ne faut pas en attendre de conclusion très concrète. Les dirigeants européens doivent tenir ensemble, jeudi, leur quatrième vidéoconférence depuis la crise du coronavirus.
Sa concrétisation s’annonce laborieuse. En témoigne le document publié par Charles Michel, le président du Conseil européen, à la veille de la rencontre virtuelle. En présentant cette « feuille de route pour la reprise », l’ancien Premier ministre effectue un plaidoyer pour une action européenne coordonnée. Mais soucieux de ne froisser personne, il se garde bien de donner le moindre détail. Un texte « remarquablement vide », fustigeait sur Twitter l’économiste Jean Pisani-Ferry. Ni montant, ni échéance, ni modalités de mise en œuvre: le portrait-robot du futur mécanisme qui doit permettre aux Européens de financer la reprise est, à ce stade, impossible à esquisser.
Aucune de ces idées ne fait consensus. Aux Pays-Bas, en particulier, on continue de jouer la prudence devant un dispositif qui ne présenterait pas de caractère d’urgence et dont le volume ne peut être défini sans une vision claire de la gravité de la crise.