Les Échos lancent « l’indice de la reprise Kayrros-EY Consulting », qui permet le suivi hebdomadaire de l’activité de l’industrie des principales zones économiques de la planète – la Chine, les États-Unis, l’Union européenne et l’Inde. En traçant au mètre près avec des photos satellites les niveaux d’activités de l’industrie lourde (acier, la production d’électricité, pétrole et ciment) des zones choisies (Chine, États-Unis, Europe, Inde), on parvient à un indice robuste permettant de comparer la situation quasiment en temps réel des uns et des autres. En amont, même, puisque ces secteurs clés se trouvent au démarrage de la grande chaîne industrielle.
Depuis début janvier, l’activité de l’industrie mondiale chute – de 30 % jusqu’à présent. L’indice a connu un plateau dans la seconde moitié du mois de mars, quand la Chine commençait à déconfiner et quand l’Europe n’avait pas encore tiré le rideau, avant de s’enfoncer à nouveau durant tout le mois d’avril. La bascule des États-Unis dans la crise, sans doute.
Sur le Vieux Continent, la tendance était légèrement baissière jusqu’à fin février avant de glisser en avril et jusqu’à aujourd’hui. Ces derniers jours, l’Union européenne se situe aux environs de -25, et la courbe ne semble pas s’infléchir. L’acier est en grande souffrance et le ciment semble le rejoindre sur cette courbe. Aux États-Unis, les affres ont commencé véritablement vers la mi-avril, à constater la dégringolade de l’acier made in USA. Mais ce n’est pas (encore ?) la Bérézina, l’indice ayant perdu moins de 20 % à l’heure actuelle. Enfin, l’Inde vit une grave crise, attestée par Kayrros.