Alors que la réflexion est en cours sur la réforme des retraites, le système de pensions de réversion est lui aussi remis en cause. Devenu inadapté face aux évolutions de la société, il pourrait être radicalement transformé.
Fin 2017, 4,4 millions de personnes touchaient une pension de réversion. Soit près de 25% des retraités. Dans près de 9 cas sur 10, ce sont des femmes du fait de leur espérance de vie plus élevée. Ce régime est menacé car moins utile du fait de l’amélioration des carrières des femmes, l’allongement de la durée de vie, la diminution des écarts d’âge entre conjoints ainsi que la baisse du taux de mariage.
Le projet de réforme des retraites (ajourné pour cause de Covid-19) qui prévoit de revoir le mécanisme. Une nouvelle logique serait mise en place : la réversion ne consisterait plus à reverser au conjoint survivant une partie des droits acquis par le conjoint décédé, mais à assurer au couple marié un niveau de vie face au risque de veuvage.
Ce nouveau mode de calcul sera moins favorable qu’aujourd’hui pour nombre de retraités, en particulier les plus modestes. L’étude de la CNAV pointe ainsi que, selon certaines projections, les veuves des salariés du secteur privé appartenant aux couples ayant les pensions les plus élevées gagneront à la mise en place d’un dispositif de maintien du niveau de vie, au détriment d’une perte pour les veuves issues d’autres couples.
