Tandis que les États européens, dont la France, ont ouvert les vannes des dépenses pour amortir le choc de la pandémie, des économistes tel Thomas Piketty, appellent à l’effacement des dettes publiques ou à leur transformation en dettes perpétuelles sans intérêt. En échange, les États pourraient « investir les mêmes montants dans la reconstruction écologique et sociale ».
« Ces montants s’élèvent aujourd’hui, pour l’ensemble de l’Europe, à près de 2.500 milliards d’euros », selon l’appel à paraître notamment dans Le Monde (France), El Pais (Espagne), La Libre Belgique, Der Freitag (Allemagne) et l’Avvenire (Italie).
Les signataires affirment que « l’annulation n’est pas explicitement interdite par les traités européens » et que « l’histoire nous a maintes fois montré que les difficultés juridiques s’effacent devant les accords politiques ».
Cependant, Christine Lagarde juge « inenvisageable » l’annulation de la dette Covid-19. Cela serait « une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des Etats », a souligné, dans le Journal du dimanche du 7 février, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde
