Il paraît loin, l’an 2000, avec son taux d’endettement des ménages français de 53 % ! Et pour cause : ce dernier a fini par dépasser, fin septembre 2020, les… 100 % du revenu disponible brut. Tout un symbole… Ce doublement sur vingt ans seulement résulte d’un boom de l’encours des crédits aux particuliers, passé de 404 à 1 360 milliards d’euros, sans hausse équivalente des revenus.
C’est surtout le dynamisme des crédits à l’habitat qui joue : la dette immobilière des ménages a été multipliée par quatre en vingt ans. L’endettement immobilier constituait 68 % de l’encours des crédits aux particuliers fin janvier 2001, contre 84 % deux décennies plus tard.
Cependant, le taux d’endettement des ménages français ne détonne pas dans la zone euro – il n’est que légèrement supérieur à la moyenne (environ 97 %) – et n’atteint pas les niveaux américain (128 %) et britannique (126,2 %).