Un marché de l’art imperméable aux crises

Quand on interroge Georges-Philippe Vallois sur sa perception des crises qui ont agité le monde de l’art depuis 2001, le marchand parisien, spécialiste notamment des nouveaux réalistes, est à la peine. De l’explosion en 2000 de la bulle Internet, il a gardé zéro souvenir.

L’impact des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis ? Cinq jours après la chute des Twin Towers, un collectionneur américain lui a acheté une œuvre de Martial Raysse. Quant aux répercussions de la crise des subprimes de 2008, elles lui ont semblé mesurées.

Rien de comparable au « cauchemar » vécu en 1991, suite à la guerre du Golfe. « Les taux d’intérêt étaient très élevés, les professionnels très endettés, les œuvres ne valaient plus rien et à peine 20-30 % des œuvres trouvaient preneur aux enchères », énumère le marchand, qui, en un an, a vu son chiffre d’affaires divisé par cinq.

Pis, poursuit-il, cette récession s’accompagnait « d’une crise du goût, un rejet de l’art contemporain dans son entier ». Jamais, selon lui, le marché de l’art n’a connu par la suite une telle situation de blocage. Pas même en 2020 où la pandémie de Covid-19 a mis le monde à l’arrêt.

https://www.lemonde.fr/argent/article/2021/04/07/un-marche-de-l-art-impermeable-aux-crises_6075806_1657007.html

 

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