Un rapport d’information du Sénat, intitulé « Comment réussir la sortie des prêts garantis par l’Etat ? », examiné mercredi 12 mai par la commission des finances, dresse un bilan positif de ce financement d’urgence massif coproduit par l’Etat et par les banques, mais s’inquiète du risque de « bombe à retardement ».
Les montants ont ainsi atteint 5 % du PIB l’an dernier, moins qu’en Espagne ou en Italie (respectivement 9 % et 8 % du PIB), mais bien plus qu’en Allemagne (1 % du PIB). A la fin avril 2021, près de 138 milliards d’euros de PGE (prêt garanti par l’Etat) avaient ainsi été octroyés à plus de 670 000 entreprises.
Si ce ballon d’oxygène a été salvateur, il est venu soutenir certains secteurs affichant déjà « un niveau d’endettement très élevé, pour l’hébergement et restauration, et une trésorerie particulièrement faible pour le secteur du commerce, inférieure à un mois de chiffre d’affaires pour la moitié des entreprises et à huit jours pour un quart d’entre elles », souligne, dans son rapport, le sénateur Jean-François Husson (Les Républicains).
