Le soutien de l’Etat à ces commerces a permis de retarder une vague redoutée de faillites commerciales. Ainsi, et c’est contre-intuitif, le nombre de commerces au bord de la faillite a été réduit de 37 % entre 2019 et 2020, d’après les chiffres des greffiers des tribunaux de commerce pour l’ouverture des procédures collectives dites de « sauvegarde », de « redressement » ou de « liquidation » judiciaires des commerces. Il en va de même pour les établissements du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
La tendance s’est même accentuée les premiers mois de cette année ; le nombre de procédures lancées pour défaut de paiement pour l’ensemble des commerces a chuté de 36,9 % entre les cinq premiers mois de 2019 et 2020, et de 56,8 % pour la même période de 2021 comparée à celle de 2019.
« Sans redouter le pire, la situation va naturellement commencer à s’inverser ; je ne pense pas que nous ayons à risquer un mur des faillites. Nous avons une situation qui reste sous contrôle, détaille M. Millon. Je ne pense pas qu’elles seront moins nombreuses, mais que les défaillances vont s’étaler dans le temps. La consommation des ménages, qui est évidemment le nerf de la reprise, ne sera peut-être pas au rendez-vous sur chacune des activités et, a fortiori, sur chacune des entreprises », précise-t-il.
