« Ce qu’il faut comprendre, c’est que deux « âges d’équilibre », aussi appelés « âges pivot » ou encore « âges du taux plein », sont évoqués dans le cadre du projet de réforme », avertit l’économiste Jacques Bichot, spécialiste du financement des retraites. Or seul l’un des deux fait l’objet d’une mesure de retrait provisoire.
L’âge pivot, à partir duquel les années travaillées donnent droit à un « bonus » en termes de pension, était fixé à 62 ans et quatre mois, avec une évolution à 64 ans d’ici à 2027. En cas de départ à la retraite prématuré, la pension devait au contraire être amputée. C’est celle-ci qui a été suspendue.
En revanche, Édouard Philippe confirme, dans sa lettre, la mise en place d’un « âge d’équilibre » au sein du futur système universel par points. Les futurs retraités nés à partir du 1er janvier 1975 y seront donc bien confrontés dès 2037. Sa présence est inhérente à ce type de système universel. Notamment parce qu’il semble nécessaire de faire valoir un point de référence aux futurs retraités, pointe Bruno Palier, directeur de recherche au CNRS.