En s’intéressant au lieu d’origine des enfants d’ouvriers et d’employés nés entre 1970 et 1988, et en étudiant son influence sur le niveau de vie, France Stratégie, un organisme rattaché à Matignon, a fait apparaître d’importantes « cassures régionales ».
« Sans surprise, les perspectives de revenus à l’âge adulte augmentent avec le niveau de richesse du territoire d’origine: la région la plus riche et la région la moins riche — Île-de-France et Nord-Pas-de-Calais — sont aussi celles qui présentent le plus grand écart de revenus: 260 euros par mois », relèvent les économistes auteurs de l’enquête. La Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de l’Hexagone, profite ainsi de « l’effet Île-de-France »: « Ce territoire, avec toutes ses contraintes, n’empêche pas les individus d’origine modeste qui y grandissent de plutôt bien réussir », relève Clément Dherbécourt.
Les territoires à faibles perspectives de niveau de vie, eux, sont concentrés dans le nord et au sud du pays: anciennes régions Languedoc-Roussillon et Nord-Pas-de-Calais, départements de l’Aisne, des Ardennes, du Var et du Vaucluse.